In Les Echos, lundi 9 février 2009, auteur Frank Niedercorn
Voilà un article intéressant des Echos sur le programme de réduction de l'empreinte carbone de l'interprofession des vins de Bordeaux.
L'objectif: réduire les émissions de gaz à effet de serre des producteurs de vins de Bordeaux de 20% d'ici à 2020, tout en augmentant le recours aux énergies renouvelables de 20%.
Première étape, un bilan carbone de la filière a été réalisé, qui détaille les principaux postes émetteurs de CO2:
- Matériaux (surtout le verre): 43%
- Transport du vin: 18%
- Transport des personnes: 12%
- Energie (surtout le fioul): 10%
- Le reste: immobilisations (engins agricoles, bâtiments, cuves) et énergie hors viticulture.
- Efforts des verries pour réduire le poids des bouteilles: en passant d'une bouteille à 500g à une bouteille à 450g on réduit de 10% les émissions de CO2 sur un poste essentiel.
- Idem pour les cartons d'emballage.
- Valorisation des sarments: transformation en plaquettes et utilisation en chaudière à bois. Mais cela pose aussi le problème des résidus de produits phytosanitaires dans les fumées et les cendres.
- Reprise en main du transport par les producteurs et négociants, en privilégiant le transport maritime.
- Entretien plus fréquent des machines agricoles et choix de modèles moins gourmands en énergie: la limitation des rendements fait qu'il est possible de sortir de la "culture des machines puissantes".
Initative intéressante que ce bilan carbone, qui sera peut-être imité dans d'autres régions (la filière Champagne avait d'ailleurs réalisé un audit similaire en 2003). Elle est d'autant plus encourageante que les objectifs fixés sont réalistes: reste à savoir dans quelle mesure les acteurs de la filière viticole bordelaise (35 000 selon Les Echos) se sentiront impliqués dans ce projet.
Commentaires